Avec Guillaume, nous avons une passion commune, celle des feutres de couleur qui glisse sur du carton plume et c’est auprès de lui que je me suis initiée au sketchnoting en 2017.
C’est donc tout naturellement à lui que j’ai pensé quand Florence Pâris est venue vers moi pour sa recherche de sketchnoteur pour le colloque sur les Enfants à Haut Potentiel, mais laissons Guillaume nous raconter.
Bonjour Guillaume, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours.
Bonjour Stéphanie, je suis Facilitateur Graphique et Médiateur Scientifique, Fondateur et Gérant de la société AKENIUM, une agence originale de communication et de vulgarisation scientifique par l’expérimentation et le graphisme.
De formation scientifique, j’ai longtemps travaillé dans l’industrie de la santé : gestion de projets, développement et fabrication de produits. Puis la routine s’installant, l’aventure entrepreneuriale m’a tendu les bras afin de concrétiser mes projets : allier le fond, rigoureux et parfois complexe, et la forme, dans un format adapté et attractif.
Je conçois et anime donc d’une part des ateliers d’expérimentation scientifique, à destination principalement du jeune public. Et d’autre part, je propose des solutions graphiques, à visée de facilitation, pour favoriser la compréhension, la mémorisation et le partage de contenus scientifiques et bien plus encore : scribing, videoscribing, illustrations, dessins d’humour et sketchnoting bien entendu !
Depuis, j’ai le grand plaisir de vivre de mes passions, pour le plaisir de mes partenaires et clients aussi je l’espère !
En novembre, lorsque je cherchais une équipe de sketchnoteur pour le colloque EiP 75 acte 2 de la Sorbonne, tu m’as répondu oui sans hésiter. Qu’est-ce qui t’as attiré dans ce projet ?
Ta proposition m’a tout de suite emballé en effet, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, le sujet que je connaissais peu. Participer à ce colloque me permettait d’en apprendre plus et d’en comprendre les enjeux. J’étais aussi très curieux de « toucher » le sujet de plus près, grâce aux interventions de grands spécialistes. Cartésien de nature, cela me permettait de savoir ce qui relevait des mythes et des réalités.
Ensuite le contexte : je suis persuadé que la pratique du sketchnoting, et de la pensée visuelle de façon générale, apporte de grands bénéfices à la fois aux enseignants et aux élèves, Hauts Potentiels de surcroît. Je me réjouis donc que le monde de l’éducation, à tous les niveaux, s’intéresse de plus en plus à cette pratique et l’expérimente progressivement sur le terrain.
Enfin, l’aventure collective : il n’est pas fréquent de réunir six sketchnoteur(e)s sur un même événement ! Retrouver et rencontrer des pratiquants comme moi, venant d’autres régions et d’horizons différents, était une formidable occasion. De plus nous avons été impliqués très tôt dans la préparation du colloque, tout particulièrement avec Florence Pâris, chargée de mission EHP au Rectorat de Paris. Ce fût réellement très enrichissant.
Et puis, sketchnoter devant 900 personnes dans le cadre prestigieux du grand amphithéâtre de la Sorbonne était un peu la cerise sur le gâteau !
Avant ce colloque, étais-tu sensibilisé au sujet des enfants précoces ?
Très peu. Mes parents ont malgré tout fait leur carrière en tant qu’enseignant, psychologue scolaire et dans la direction d’établissements spécialisés. Les sujets de discussions éducatifs et d’inclusion étaient donc monnaie courante à la maison !
À la suite de ce colloque, mon regard sur les enfants précoces a sensiblement évolué. Tout d’abord, il s’agit d’une réalité qui touche un grand nombre de personnes, plus que je ne me l’imaginais. J’ai pu constater, aussi bien à travers les réactions du public que sur les réseaux sociaux, beaucoup d’interrogations, un grand désarroi, parfois de la souffrance, de la part des enfants, des enseignants et des parents. Des solutions existent déjà, d’autres sont à inventer, la science avance mais c’est dans la mise en pratique que les choses peuvent se compliquer : manque de moyens ? manque d’information ? Ce n’est pas à moi de répondre.
Il est très complexe aussi je pense de résoudre cette double équation : « Une éducation pour tous, une éducation pour chacun ». Doit-on choisir ou faire les deux ?
On peut remplacer le mot « éducation » par « société », cela marche aussi.
J’espère en tous les cas que cette situation évoluera positivement dans un avenir proche, car TOUS les enfants sont la société de demain.
Tu as sketchnoté 4 temps forts du colloque, peux-tu nous les résumer en 1 ou 2 phrases ?
Je vais laisser la parole aux sketchnotes !
-> Théories de l’intelligence : concepts et évaluation du haut potentiel
-> Apport de la recherche en neuro-imagerie : caractéristiques cérébrales des EIP
-> Présentation du vademecum national et d’outils pédagogiques, grilles de repérages et fiches pédagogiques
-> Haut potentiel et difficultés pour HP-DYS : une nouvelle entité nosographique parmi les troubles neurodéveloppementaux
Et voici le visuel que j’avais créé avant l’événement qui a suscité pas mal de réaction :
Pour finir, quels sont les events à venir où l’on peut te rencontrer et comment peut-on te contacter ?
La plupart des événements dans lesquels j’interviens sont internes à des organisations, donc pas facile de me rencontrer à ces occasions !
Quelques dates grand public néanmoins : le 15 mai au Paris-Saclay Spring à CentraleSupelec, dans la nuit du 7 au 8 juin pour la nuit de l’astronomie à l’Institut d’Astronomie de Paris, en octobre pour une nouvelle rencontre Arts & Sciences de l’Atelier Confluence au Théâtre du Temps à Paris, Fête de la Science 2019 en Val d’Essonne…
Autre solution : me suivre sur les réseaux (Linkedin, Facebook, Twitter, Instagram) et me contacter directement à guillaume.monnain@akenium.fr.
Merci Guillaume