Dans mon approche psycho-corporelle émotionnelle, il arrive que je repère des besoins d’accompagnement qui ne rentrent pas dans mon champ de compétence et dans ce cas j’oriente mes bénéficiaires vers les professionnels de santé concernés. Commence alors un travail en synergie !
Celle que je vous présente aujourd’hui est la première à m’avoir fait confiance à l’ouverture de mon cabinet à Juvisy, merci …
Elle a un agenda qui déborde, oui même en plein mois d’août, et à pris le temps de répondre à mes questions pour nous parler d’un sujet qui nous tient à cœur …
Interview donc de Myriam Cambuzat, psychologue.
Bonjour Myriam, vous êtes psychologue, pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours.
Je suis née à Athis-Mons il y a 46 ans. Ma famille est juvisienne depuis trois générations.
J’ai donc fait toute ma scolarité à Juvisy. Après un baccalauréat littéraire, je me suis d’abord inscrite en BTS Commerce International car je me débrouillais bien en langues étrangères. J’ai vite compris que cela n’était pas pour moi.
Après cette courte expérience, j’ai longuement réfléchi au métier que je voulais exercer.
Il m’est apparu que j’étais depuis toujours dans l’écoute et l’aide à autrui. Les cours de psychanalyse en Philosophie en Terminale m’avaient beaucoup intéressée. Je me suis donc inscrite en Psychologie à l’université René Descartes Paris V et ce fut une évidence : je voulais être psychologue.
Lors de mon cursus, j’ai été stagiaire en CMP à Grigny avec des enfants et des adolescents, en psychiatrie adulte à l’hôpital Paul Brousse à Villejuif, où j’ai réalisé un mémoire sur l’anorexie mentale et la boulimie, et enfin en gériatrie toujours à Villejuif.
Après avoir décroché mon DESS de Psychologie clinique et psychopathologie (équivalent du Master 2 actuel) en 2001, j’ai travaillé comme psychologue dans deux Ehpad.
Je souhaitais exercer en libéral et j’ai donc ouvert mon cabinet à Juvisy en 2007.
Mais qu’est-ce que la Psychologie ?
Étymologiquement, la psychologie est la science de l’âme. Vaste programme !
Il existe de nombreuses branches en Psychologie, ainsi que de nombreux courants, qui parfois se contredisent, mais qui souvent se complètent. Il serait beaucoup trop long ici de les définir, et de nombreux auteurs l’ont fait bien mieux que moi.
Pour ma part, j’ai le titre de psychologue clinicienne et psychopathologue. Étymologiquement encore, la clinique signifie être « au chevet du malade ». C’est donc écouter et observer les symptômes du patient pour aboutir à un diagnostic défini par les manuels théoriques des pathologies psychiques. Dit comme ça, ce n’est pas très attirant…
Je préfère vous faire partager ce qui se passe dans mon bureau :
Si je devais définir ma pratique, alors je me rattacherai au courant de la psychologie humaniste, c’est-à-dire à l’accueil et au recueil de la parole du patient, dans la neutralité et la bienveillance. Je me considère comme celle qui tient le miroir dans lequel le patient peut voir son reflet au travers de sa propre parole. L’entretien est un échange, dans lequel j’essaie d’amener la personne à voir les choses différemment d’à son arrivée, sous différents angles possibles. J’aime les métaphores : lors d’une séance, c’est un peu comme si on secouait une boule à neige : toutes les paillettes se mélangent d’un coup, puis elles se redéposent chacune à leur rythme. Ainsi sont « secoués » les sentiments, les souvenirs, les émotions, les sensations. Une chose est sûre : on ne me fera jamais croire que toutes les paillettes se sont redéposées exactement au même endroit. Entre deux séances, certaines « paillettes » du psychisme se seront déposées ailleurs qu’à leur place initiale. Ainsi la personne aura avancé dans son travail thérapeutique. Car si je l’accompagne dans son cheminement, la réponse à ses questions est toujours en elle.
A la psychologie humaniste, j’ajoute également des éléments de psychologie comportementale, appuyée par des éléments de neuropsychologie. Je reçois en effet de nombreux enfants présentant un Trouble de l’Attention avec Hyperactivité, avec des troubles du comportement, liés à des particularités neurologiques. Ensemble, nous essayons de trouver des stratégies pour une meilleure adaptation, notamment scolaire.
Vous êtes spécialisés dans le suivi des enfants / ados précoces avec ou sans trouble des apprentissages, mais qu’est-ce qu’un EIP ?
Avant tout, je n’aurai pas la prétention de me considérée comme « spécialisée ». Disons plutôt que je me suis grandement intéressée à ces profils du fait d’en voir arriver de plus en plus à mon bureau. Je me suis donc plongée dans la littérature les concernant et ai suivi un module de formation avec Jeanne Siaud-Facchin, psychologue et auteure ayant créé le centre Cogito’z, qui propose des consultations, des bilans psychologiques et d’orientation, et des formations aux professionnels. Au sein de ce centre, elle a développé l’antenne Zebra, spécifiquement dédiée aux EIP.
Tout comme elle, je n’emploie pas ce terme d’Enfant Intellectuellement Précoce, pour plusieurs raisons : Si ces enfants sont précoces, donc en avance, que seront-ils ensuite ? Des ados précoces, puis des adultes précoces, et enfin des vieillards précoces ??? Ces enfants ont un mode de fonctionnement particulier, qui restera le même tout au long de leur vie. Donc ce terme de précocité n’a pas de sens. S’ils font les choses plus tôt que les enfants du même âge, c’est parce que leur vitesse neuronale le leur permet. Certains enfants sont en avance sur le plan du développement, mais ils ne sont pas pour autant EIP. C’est pourquoi le terme d’Intellectuellement ne me convient pas non plus. Ces enfants n’ont pas juste un QI plus élevé que la norme. Les composantes émotionnelles et sensorielles entrent également en ligne de compte.
C’est pourquoi j’utilise de préférence le terme de Haut Potentiel, qui à mon sens recouvre mieux l’ensemble des caractéristiques de ces personnes, ou bien les « Zèbres » comme Jeannne Siaud-Facchin, car ces enfants et ces adultes qui ne pensent pas, ne réagissent pas comme « tout le monde », à savoir le plus grand nombre, sont bien, selon la formule consacrée, de « drôles de zèbres ». De plus, même si un zèbre est bien un équidé, on ne le dresse pas comme un cheval, au grand dam de l’Éducation Nationale !
Mais alors, qu’est-ce qu’un Haut Potentiel ?
Pour faire court, c’est une personne qui allie une puissance et une rapidité de pensée (que l’on retrouve dans le test de QI) qui se déploie en arborescence, mais aussi un fonctionnement émotionnel dominé par l’hypersensibilité et l’hyperempathie et un système sensoriel très affûté.
Développons un peu ces trois caractéristiques :
La majorité des personnes ont une pensée linéaire : elles reçoivent une information qu’elles vont traiter étape par étape. Les Haut Potentiel (ou HP pour abréger), traitent l’information en réseau, ou arborescence. Ils reçoivent une information mais celle-ci va faire se déployer une multitude d’autres pensées en ramification, comme les branches d’un arbre, et ce, à toute vitesse. Cela peut donner l’impression que la personne passe du coq à l’âne, ne répond pas à ce qu’on lui dit, change de thème de façon inopinée pour éviter un sujet, etc…C’est en réalité sa rapidité à traiter l’information qui l’entraîne bien plus loin que son interlocuteur. Et qui peut créer des malentendus…
De plus, les enfants HP s’attachent souvent au sens littéral des mots. Ils peuvent ne pas répondre à une consigne si celle-ci n’est pas claire ou comporte des implicites. Avec eux, pas le droit à l’erreur, car leur vocabulaire est très riche et pas question d’utiliser un mot pour un autre !
Leur organisation cognitive est donc spécifique, avec des procédures de raisonnement différentes du plus grand nombre, notamment au niveau logico-mathématique, avec des raisonnements atypiques qui peuvent agacer certains profs… Leur puissance et leur rapidité de pensée les amènent à trouver la solution à un problème de façon quasi instantanée, mais ils sont incapables d’expliquer comment, ou alors de manière si alambiquée qu’ils sont pénalisés pour ne pas avoir respecté les étapes de calculs demandées. Bien souvent, quand on leur demande comment ils ont obtenu ce résultat, ils vous répondent, surpris, un : Bah c’est évident !
Autre façon de bien agacer les profs : les particularités des mécanismes attentionnels chez le HP. Pour se concentrer, il doit faire plusieurs choses à la fois, sinon, il part dans sa pensée arborescente, et on le perd ! Difficile d’expliquer au prof de Maths qu’en dessinant sur son cahier, c’est le moment où il écoute le plus !
Leur fonctionnement est également dichotomique, en : « Je sais » ou « Je ne sais pas ». Ils n’ont pas conscience de leurs processus d’apprentissage, donc ils ne savent pas les appliquer face à une situation inconnue. Selon eux, par exemple, ils n’ont pas appris à lire, ils ont su lire naturellement. Ils n’apprennent pas une leçon, s’ils l’ont comprise, alors ils la savent, c’est tout. Là encore, pas d’étapes conscientes d’apprentissage. Et comme celui-ci s’est fait très rapidement, il y a cette impression de science infuse. Donc, dès qu’ils doivent appliquer consciemment un processus d’apprentissage, ils pensent ne pas savoir le faire. Résultat : « Je ne sais pas, donc je ne fais pas. ».
Là entre en jeu les mécanismes particuliers de motivation chez le HP. Si pour lui, il y a un sens à l’effort demandé, alors il pourra se mobiliser. Sinon, les choses se compliquent… Une maman me disait : « Il ne fait aucun effort en Histoire, alors qu’il pourrait avoir de bonnes notes, il connaît plein de choses ! ». Ce à quoi l’ado me répondit : « Et ça va me servir à quoi dans la vie de connaître toutes les dates des batailles de 14-18 ?! ». J’ai donc expliqué à la maman que dans Haut Potentiel, il y avait potentiel : ce n’est pas parce que l’on dispose de ce potentiel qu’on l’utilise. On peut avoir une Ferrari mais ne jamais passer la troisième vitesse et donc rouler comme une voiture lambda. Mais si on décide d’appuyer sur l’accélérateur, on pourra apprécier les qualités exceptionnelles du moteur. A condition d’en avoir envie !
Dans la remarque de cette maman, on retrouve aussi une des caractéristiques des HP : « Il connaît plein de choses ». En effet, les capacités de mémoire de ces enfants sont souvent remarquables (si elles ne sont pas entravées par des troubles d’attention). Cependant, en lien avec l’ignorance des processus d’apprentissage, ils n’ont souvent pas conscience d’avoir enregistré ces connaissances, donc ils ont parfois le plus grand mal à en retrouver l’origine. Ce qui peut donner comme réponse à « Comment sais-tu cela ? », un « Ben je le sais, c’est tout et c’est ce qui compte, non ? ».
Pour beaucoup, ils se passionnent dès le plus jeune âge pour un domaine en particulier. Bien souvent, cela commence par les dinosaures. Le petit zèbre vous en parle à longueur de temps (parfois jusqu’à la nausée…). Et alors que vous êtes persuadés qu’il sera paléontologue, soudain, il se prend de passion pour le système solaire et devient aussi calé qu’un ingénieur de la Nasa (vous également, mais à votre corps défendant, car l’HP aime partager son savoir…).
Si l’enfant HP est un enfant qui pense vite, puissamment et en permanence, il est aussi un enfant dont le fonctionnement émotionnel est tout aussi particulier, en lien avec le fonctionnement cognitif détaillé plus haut, mais également avec ses particularités sensorielles. En effet, le plus souvent, il présente une hyperesthésie, c’est-à-dire une acuité sensorielle intense.
C’est un enfant qui ressent tout, tout le temps : il est bombardé en permanence par des stimuli extérieurs qu’il enregistre malgré lui et qui peuvent le saturer, entraînant des réponses émotionnelles semblant exagérées. Il peut être très sensible aux lumières fortes, à certaines matières textiles (étiquettes dans les vêtements) et certaines textures de nourriture (yaourts avec des morceaux), à certains bruits, forts ou non (certains enfants HP entendent des sons basse fréquence, imperceptibles pour la majorité d’entre nous).
L’enfant HP est aussi hypersensible, aux situations le concernant. Il a toujours besoin d’être rassuré, félicité, gratifié. Il cherche souvent la relation affective avec l’adulte. Mais il est également très sensible aux autres : il capte les émotions de ses parents, les scrutent à leur retour du travail pour évaluer leur degré de fatigue, d’énervement. Il est très observateur et souvent inquiet pour son entourage. En résumé, il possède une antenne satellite qui capte tout et est de surcroît une vraie petite éponge émotionnelle. Et on ne peut pas le tromper. Une autre maman me racontait qu’elle avait beau essayer de ne pas montrer ses problèmes professionnels à la maison, sa fille de 8 ans lui disait : « Tu sais Maman, je sens bien que ça ne va pas. Tu as encore eu des problèmes avec ton chef aujourd’hui. Pas la peine de faire semblant. ». Cette hyper empathie ne va pas sans une lucidité, une clairvoyance sur le monde dans lequel ils vivent. Très tôt, ils se posent des questions existentielles, qui nous mettent bien souvent dans l’embarras (pourquoi la mort existe ?, à quoi ça sert les religions ?).
Cette conscience, pour le coup précoce, de la mort est une grande source d’angoisse pour eux, et revient très souvent. Les cauchemars, les fausses excuses pour ne pas aller se coucher en sont souvent l’expression.
Cette hypersensibilité se traduit en interne par ce qu’on peut qualifier d’ascenseur émotionnel, qui monte et qui descend tout au long de la journée, en fonctions des évènements. En externe, ces fluctuations émotionnelles se traduisent par des sautes d’humeur semblant souvent un peu trop démonstratives, exagérées. C’est ça le HP, tout est toujours un peu « too much » ! Trop content ou trop triste dans des situations apparemment ordinaires. Chez lui, tout est en puissance 10 ! Cette hypersensibilité est souvent confondue à tort avec une immaturité affective, alors qu’elle traduit la difficulté à traiter ses émotions, avec souvent un effet « cocotte-minute » : l’enfant va exploser pour une broutille, alors qu’il est en réalité saturé émotionnellement, mais qu’il n’a pas su relâcher les tensions au fur et à mesure.
Très sensible à la frustration, il l’est tout autant à l’injustice, pour lui comme pour les autres, ce qui peut le conduire à des réactions là encore explosives ou disproportionnées.
Faire un choix est aussi très compliqué : choisir, c’est renoncer. Ce renoncement entraîne un doute insupportable. Le choix de l’orientation des études est souvent un grand moment d’angoisse si un domaine de prédilection n’a pas précédemment émergé.
Si être HP n’est pas toujours simple, un des atouts est la créativité. Quand on croise la pensée en arborescence, l’acuité sensorielle et la sensibilité émotionnelle, quand on sait qu’il y a deux fois plus de neurones dans la zone frontale du cerveau et que le transfert d’informations entre les deux hémisphères du cerveau est plus rapide chez les HP et que l’hémisphère droit est engagé prioritairement dans les processus cognitifs, alors on a tous les ingrédients pour laisser place à une puissante créativité quelle qu’elle soit.
Existe-t-il différents profils ?
Bien sûr ! Tous les éléments que j’ai détaillés plus haut ne sont ni exhaustifs ni tous nécessaires pour être identifié HP.
Pour reprendre J. Siaud-Facchin, tous les zèbres sont différents. Si on les observe bien, on peut les différencier à leurs rayures, qui sont différentes d’un animal à l’autre, comme les empreintes digitales chez les humains.
Le mode de pensée atypique des HP entraîne des particularités dans leur rapport au monde, aux apprentissages, aux autres mais ceci également en fonction de l’organisation de leur personnalité propre. Un individu ne se résume pas à son haut potentiel. Entrent en jeu son histoire familiale, personnelle, son patrimoine génétique, son parcours de vie qui va construire sa personnalité…en résumé, tout ce qui fait que chacun est UNIQUE !
Mais quand on parle de profils, alors il convient de distinguer les profils dits Asperger ou bien autistes de haut niveau du Haut Potentiel. Je ne développerai pas ici ces notions mais il faut comprendre que les modes de fonctionnement cognitif, émotionnel et sensoriel ont des particularités différentes même si ressemblantes et que la prise en charge psychologique n’est pas la même.
Et qu’est-ce que votre pratique peut leur apporter ?
Certains arrivent déjà identifiés HP, après avoir été testés. D’autres arrivent pour des problèmes anxieux, scolaires, relationnels. Par expérience, je retrouve les éléments HP, que je fais confirmer par des collègues neuropsychologues spécialisées dans la passation de bilans psychologiques, quand les difficultés sont d’ordre scolaire notamment, ce qui permet d’informer l’équipe enseignante sur les particularités du fonctionnement de l’enfant et donc de mettre en place des adaptations. Et surtout, je transmets de l’information aux parents, pour qu’ils appréhendent mieux les réactions de leur enfant et l’aident à s’épanouir plutôt que de le brimer pour qu’il rentre « dans le moule ».
Je préfère le terme identifié à diagnostiqué. Etre HP n’est ni un trouble ni une pathologie, mais un mode de fonctionnement. Il n’y a donc pas lieu d’utiliser un terme médical.
Pour ces enfants ou ados, je commence toujours par leur expliquer ce que cela recouvre, en termes simples. Ainsi, ils comprennent mieux pourquoi ils se sentent différents de la plupart des copains. Et aussi comment fonctionnent les copains par rapport à eux.
Au gré des échanges et de leur quotidien, nous allons travailler sur les points qui leur posent problème : au niveau relationnel, émotionnel, scolaire, etc. Ils m’apportent un sujet, nous le détaillons ensemble.
Ainsi travaillons-nous l’estime de soi, bien souvent peu élevée chez ces enfants, ainsi que la confiance en soi, difficile également quand on doute de soi en permanence.
Toujours en fonction des situations qu’ils me rapportent, nous envisageons également le traitement des émotions, comment ne pas se laisser déborder, identifier la bonne émotion ressentie : la peur peut se manifester par de la colère. Mais si on exprime de la colère, il ne faut pas s’attendre à être rassuré ou réconforté ! Donc on sera déçu de la réaction de l’autre et on se sentira toujours incompris, voir mal aimé. Tout est question de communication, ce qui n’est pas évident quand on imagine que l’autre est doué de la même empathie que soi…
Chaque prise en charge est donc unique, puisque, j’insiste, chaque individu est unique. Ce concept est très important pour moi. Il est la base de la clinique.
Mais surtout, je souhaite apporter à chacun un espace de liberté d’expression, où chaque arborescence puisse se déployer dans toute sa splendeur, où tous les sujets peuvent être abordés sans tabou, où l’enfant ou l’ado pourra laisser libre cours à ses pensées, révéler ses angoisses sans honte. Cela fait tellement de bien de s’exprimer comme on pense, sans devoir se rattacher aux codes de communication habituels ! Je crois que c’est ce qu’ils apprécient le plus dans nos séances.
Est-il fréquent que les adultes viennent vous consulter parce qu’ils viennent de découvrir leur douance ?
Non. Le plus souvent, lorsque l’enfant est identifié HP, les parents se retrouvent dans certains traits, dont ils ont pu souffrir eux-mêmes dans leur enfance. Ils réalisent alors qu’ils sont certainement également HP. Pour certains, c’est positif. Ils comprennent mieux leurs propres réactions, modes de fonctionnement, etc. Pour d’autres, réaliser qu’ils sont certainement HP est douloureux, car ils se disent que leur vie aurait pu être tellement différente s’ils l’avaient appris plus tôt. Ce qui n’est pas forcément vrai… Même identifiés, certains enfants sont en échec scolaire, car le fonctionnement de l’Éducation Nationale ne leur correspond définitivement pas.
Quelle que soit la réaction des parents, je reste toujours à leur écoute, et je leur apporte des éléments de guidance parentale.
Enfin, il m’arrive de recevoir des adultes, pour des motifs de consultation variés, pour lesquels le Haut Potentiel m’apparaît évident. Si j’estime que l’identification de ce mode de fonctionnement pourra leur être bénéfique dans leur travail thérapeutique, alors je les en informe. Pour d’autres, même si j’en ai l’intime conviction, inutile d’évoquer ce sujet. Sans avoir mis de mot dessus, ils connaissent bien leur fonctionnement, et leur difficulté se situe ailleurs.
Et oui, beaucoup de zèbres vont très bien !! Etre HP n’est pas forcément synonyme de difficultés !
Pour le mot de la fin, dites-nous comment pouvons-nous vous contacter ?
J’exerce au cabinet Rouget de l’Isle, qui regroupe un osthéopathe, 2 infirmiers, une pédicure, une diététicienne et un praticien en soins traditionnels chinois, et qui est situé 10 avenue du Général de Gaulle à Juvisy, non loin du commissariat et de la gare.
Je suis joignable au 06 26 77 05 16, de préférence par SMS. Je rappelle aussi vite que possible !
Merci Myriam